Si il est admis que notre intéressé n’est certes pas le plus difficile à pêcher, il ne faut cependant pas s’y tromper et accorder un soin tout particulier à votre approche et à la discrétion: si l’ami à la robe vert doré venait à détecter l’indésirable perturbateur, inutile de chercher à lui faire passer le moindre leurre sous le nez, ce sera peine perdue, le snob s’écartera avec mépris, tel une star de cinéma fuyant le paparazzi un peu trop insistant.
Sachons apprécier ce petit prédateur goguenard, si fascinant à mes yeux, avec son air non chaland et son caractère…si particulier.
Son régime alimentaire est principalement constitué d’insectes, de grenouilles mais aussi d’écrevisses et de petits poissons, le tout, sans oublier que comme tous carnassiers le black bass est un irrépressible cannibale.
Je pêche ce poisson principalement à vue sur mon petit étang de village à l’eau cristalline, que ce soit au worm, aux créatures, au shad ou encore à la frog et au popper. Texan en weightless, wacky sur leurres souples, chatterbait sur petit shad ultra souple, de nombreuses techniques valident le gros appétit de notre petit gourmand.
Pour ce qui est de pêcher à vue, forcément les lunettes polarisantes sont de rigueur et je ne vous apprends rien quand au fait que le black-bass se trouve bien souvent collé aux berges, un de ses territoires de prédilection.
Il m’arrive donc très souvent de déclencher des attaques en lançant par exemple une leech au coloris naturel au bout d’une berge pour la ramener doucement en longeant celle-ci, stratégie simple mais très efficace .
Une technique que j’affectionne aussi étant de faire survoler un shad au dessus des herbiers à la manière d’un jerk, simplement monté en texan; les attaques à travers les herbiers sont bien souvent foudroyantes.
Et bien sûr, troisième technique des plus utilisées, le fameux trou d’eau dans lequel on peut faire plonger un worm ou une créature en la dandinant afin d’attiser l’intérêt du diable vert.
Pour être sûr de ne pas rater le poisson, il est cependant fondamental d’attendre qu’il ait bien coffré le leurre avant de ferrer.
Je pêche également le black bass au leurre de surface. Dans mon cas j’utilise trois type de leurres simples et efficaces, à savoir l’incontournable frog et le popper qui s’avèrent très efficaces en milieu encombré tout comme le sont aussi dans cette catégorie les stickbaits que je mets en action lorsque la prospection aux frog/popper ne donne rien.
Bien sûr d’autres leurres sont également très efficaces tel que les crankbait ,jerkbait et autres spinnerbait mais je les utilise pour ma part beaucoup moins, la plupart des biotopes dans lesquels j’évolue y étant moins sensibles.
Mais passons au combat: que dire quand celui-ci se voit vexé d’avoir été pris au jeu, à votre jeu !
Chandelles et coups de tête assurés jusqu’au dernier moment, ce poisson ne se laissera pas faire pour votre plus grand bonheur si vous aimez le combat même si pour ma part, le plus passionnant dans sa pêche reste sa traque suivie de sa remise à l’eau.
Pour conclure, et pour tous ceux que ce poisson intrigue, n’attendez plus si vous avez l’occasion de le pêcher, vous risqueriez comme moi d’en tomber fou amoureux, mais par pitié, prenez en grand soin pour nos générations futures 😉
IZZI.
Un mot sur l’auteur: membre de la team Carnadex, vous pouvez retrouver Izzi (Alexandre) sur les points d’eau de l’Essonne. N’hésitez pas à visiter son Instagram Izzi_fising.
