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Pêche de la perche : entrez dans le flow

JérômeLe 27 septembre 2023

En général abordée en premier en raison de sa simplicité apparente et de sa population élevée dans une grande variété de milieux, la pêche de la perche revêt cependant de nombreuses facettes dont la maîtrise prend du temps. Nous vous proposons ici d’en aborder les bases sous trois angles: le choix du spot, du matériel et des techniques au fil des saisons.

Issue de la famille des percidés, la perche (Perca fluviatilis) se regroupe principalement en banc grégaire afin de se protéger mutuellement lors de leur croissance, et pourra s’en séparer qu’après avoir atteint une taille critique, environ 30cm.

Il s’agit par la suite d’une taille à partir de la quelle elle pourra choisir de s’isoler, en fonction du milieu qu’elle colonise et de ses conditions (démographie de prédation, abondance de nourriture, typologie du plan d’eau, etc.)

Les plus grosses perches seront généralement solitaires et peuvent atteindre une taille avoisinant les 50cm et jusqu’à 4,5 kilos pour les plus dodues d’entre elles. Alors que les bancs de perchettes auront tendance à chasser en surface, les individus matures de plus grande taille préfèrent le plus souvent attendre la chute de débris générée par les chasses de ces dernières et ne déclenchent d’attaques du fond que lorsqu’elles jugent que cela en vaut la peine.
Très adaptable, elle peut se nourrir de vers, de larves, d’insectes et de crustacés ou encore d’alevins et de petits poissons comme les ablettes, les gardons et peut même se montrer cannibale avec ses plus petits congénères.

La perche affectionne cependant tout particulièrement les eaux fortement oxygénées. On l’identifie rapidement grâce à sa dorsale épineuse, son dos bossu ainsi que sa robe tigrée au ventre blanchâtre et des nageoires parfois rougeâtres.
Comme beaucoup de poissons d’eau douce, la perche entre période de fraie au printemps, généralement au mois d’avril et privilégie de faibles profondeurs avec une température froide située entre 7 et 8 degrés. Les couples choisissent des lieux à la végétation est abondante. La femelle peut pondre jusqu’à 300 000 œufs qui éclosent après 2 à 3 semaines. Les alevins se nourrissent alors de plancton animal. Les mâles deviennent fertiles à 2-3 ans, les femelles pour leur part le sont 1 à 3 ans plus tard.

Première étape : le repérage des spots :

Avant de pêcher, il est utile de repérer toutes ces zones à l’aide de googlemaps ou d’un plan puis de les confirmer en se rendant sur place.
Ici, il s’agit principalement de découvrir des plages, des gravières, des zones de contre courants, des bancs de nénuphars et des joncs mais également comme mentionné précédemment, des ouvrages tels que ponts, écluses et piliers, où les perches patrouillent à l’abri des profondeurs.

En été, les perches se regroupent souvent dans les nénuphars pour venir chasser les alevins qui s’y réfugient, mais les plus grosses d’entre elles sont par ailleurs souvent regroupées autour de structures telles que les ponts et leurs piliers, un peu plus en profondeur. Elles se postent fréquemment dans les zones de contre-courant en embuscade le long des passages les plus empruntés par le poisson fourrage.

Deuxième étape: le choix du matos

Avant de parler des leurres, abordons le sujet de la tige, et du combo tresse/fluoro.
Pour pêcher la perche, j’utilise en général un bas de ligne en fluoro carbone situé entre 22/100 et 28/100 sa taille dépendant avant tout du milieu que vous comptez prospecter. Dans un milieu plutôt encombré, il faudra en général favoriser une taille de fluoro plus élevée. De même, dans une eau plutôt teintée, Il est intéressant de jouer sur la longueur du bas ligne en oscillant entre 60-70cm et 1,20m. L’objectif étant de déclencher l’attaque de poissons même éduqués et méfiants grâce à une discrétion accrue.

Si il n’existe pas forcément de canne à tout faire pour la perche, une canne en 3-13 ou 2-10 est particulièrement adaptée pour l’animation des micro-leurres là où une canne en 7-21 sera à favoriser pour le cranking ou encore une 7-28 pour la pêche en vertical. Idem pour le moulinet où vous pouvez vous équiper de 1500 à 2500.
Pour ma part, j’utilises le plus souvent un moulinet en 2500 monté sur une canne en 7-21, idéalement avec action de type fast. C’est à mon sens une des meilleures combinaisons pour la perche même si en vertical on aura tendance à préférer une action plus parabolique.

Question bonus: Casting ou spinning ?

Question à la fois simple est compliquée, mais pour apporter un élément de réponse concret: j’aurais tendance à préférer l’utilisation du casting lorsque j’anime cranks, chatterbaits ou spinner baits, et du spinning lorsque j’anime des leurres souples, des jigs ou des popper.

De manière générale, le pêcheur de perche pratique énormément le cranking, autrement dit le lancer-ramené avec des leurres de types crank, jerk bait, cuillère ou encore spinner bait et chatterbait.
En ce qui me concerne, j’aime bien sûr varier les techniques en fonction du style, comme par exemple pratiquer le dropshot lors de mes sessions de streefishing pour lequelles j’utilise principalement des shads ou des finesses dont la taille sera comprise entre 2’’ et 4’’.

Troisième étape : la préparation de session

Vous vous en doutez, comme dans toute session sérieuse, la préparation du matériel est fondamentale. il est par exemple très utile de faire ses montages à l’avance afin de les avoir sous la main en cas de casse ou autre imprévu et ainsi fluidifier son action de pêche tout au long de la session.

Vérifier ses noeuds est par ailleurs vital, notamment les raccords tresse/flurocarbone ainsi que l’intégrité de vos bas de ligne.

Il est également judicieux de bien organiser ses boîtes de pêche pour gagner un maximum de temps au bord de l’eau, une méthode basique consistant par exemple à classer ses boîtes/compartiments par types de leurres, et de générer par exemple un conteneur pour les leurres métalliques, un pour les crank baits ou encore un pour les jerks, etc.

En hiver et en automne, j’utilise beaucoup des leurres de types spinner tail en les ramenant via des petits tirés au ras du fond. L’hiver est aussi l’occasion pour moi de pêcher en vertical lorsque les perches sont en regroupées autour des bancs de poissons fourrages. Pour ce faire je varie cependant les grammages de mes tête plombées en fonction de la profondeur et du courant mais également en fonction de ma vitesse de déplacement lorsque j’utilise un bassboat ou un floatube.

Enfin, pour la période estivale, je pratique bien sûr la pêche en surface avec des stick baits lors d’animations très rapides et nerveuses, parfois en variant la vitesse de récupération du leurre et en donnant également des petits coups de sion répétés. Pour cette pêche j’utilise souvent des poppers pour alterner avec les stick baits afin de correspondre au mieux à l’humeur du poisson.

Jérôme

Encore un peu de temps ?
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